Actualité aéronautique

Oshkosh 2012 : Rencontre avec la Seaplane Pilots Association

Article publié le 25 juillet 2012 par David Barrie

Steve McCaughey, directeur exécutif de la SPA, a répondu à nos interrogations sur la bonne santé de l'hydravion en Amérique du Nord.

AeroWeb-fr.net : Quels sont les objectifs de votre association ?

Steve McCaughey : Tout d’abord, nous nous considérons comme une organisation américaine, mais nous essayons de diversifier nos membres. Il y a des poches où on trouve des hydravions partout dans le monde. Par exemple, en Europe, il y a des groups en Allemagne ou en Irlande. En Espagne, ils utilisent des hydravions pour combattre les incendies, mais  il y a peu d’hydravions civils. Au lac de Côme, on trouve un aéroclub. Donc, ces gens, dont le groupe n’est pas assez important, n’ont pas la capacité de produire une revue régulière, de s’informer de ce qui se fait dans le monde et ne peuvent pas interagir avec la communauté du reste du monde. Nous désirons vraiment accueillir et apporter tout notre support à nos membres internationaux en les insérant régulièrement dans notre magasine, en leur fournissant la revue et en produisant beaucoup plus d’articles sur des thèmes extra-américains. Nous essayons aussi de nous déplacer dans le monde pour participer à des meetings aériens. Nous irions surement au meeting de Duxford, en Angleterre l’an prochain. Nous n’avons pas pu et su faire de telles choses dans le passé et c’est ce vers quoi nous tendons pour l’avenir.

AeroWeb-fr.net : Quelles activités concrètes organisez-vous ?

Steve McCaughey : Nous effectuons du lobbying pour que les hydrosurfaces restent ouvertes et que d’autres le deviennent. Notre mission va au-delà de cela cependant. Nous avons mis en place une bourse pour les jeunes pilotes, de dix-sept à vingt-cinq ans. Il peuvent passer leur qualification hydravion pour un coût nul. Nous essayons de faire venir le plus de jeunes possibles, notre moyenne d’âge ne cessant d’augmenter. Nous voulons que voler en hydravion devienne le plus accessible possible. A chaque fois que nous participons à un événement aéronautique, ou que ce soit aux Etats-Unis, nous donnons des conférences, en Floride, ici à Oshkosh, en Alaska, …

AeroWeb-fr.net : Dans quoi vous engagez-vous ?

Steve McCaughey : Nous participons à de nombreux événements. Nous essayons de travailler autant que possible avec des organisations pour la jeunesse. Je participe aussi personnellement à beaucoup de rencontres avec EAA (Experimental Aircraft Association, l’organisateur d’AirVenture). Je suis souvent par monts et par vaux la plupart des weekends.
Nous sommes même allés au Bahamas, qui ne se trouve qu’à moins de quatre-vingts kilomètres des côtes de la Floride, où je suis basé. Nous avons travaillé avec le gouvernement des Bahamas pour qu’il ouvre le trafic aérien aux hydravions.

AeroWeb-fr.net : Combien de membres comptez-vous ?

Steve McCaughey : Nous avons environ huit mille membres inscrits à l’association. Il y a aux Etats-Unis trente mille pilotes qualifiés pour être aux commandes d’un hydravion, mais nous ne savons pas exactement combien sont réellement actifs. Nous estimons que 80% doivent l’être. Et sur cette proportion, 80% sont propriétaires de leur avion.

AeroWeb-fr.net : Où se trouve la plus grosse communauté ?

Steve McCaughey : Nous avons six cent cinquante membres en Floride. L’état de Washington et l’Alaska sont de gros groupes aussi. Plus près de nous, Minnesota prend de l’importance Le Wisconsin n’est pas un gros groupe, mais il est très actif. 

AeroWeb-fr.net : Est-ce que les membres sont actifs?

Steve McCaughey : Ils sont motivés. Ils comprennent la valeur et la satisfaction personnelle de voler en hydravion. Ils ont souvent deux voire trois avions, hydravions ou pas. Quand nous annonçons qu’une rencontre va avoir lieu, les membres répondent présents. Il n’est pas extraordinaire de voir arriver trente avions simplement pour un pique-nique le temps d’un weekend sur un lac.
Au Bahamas par exemple, le temps était terrible. La météo prédisait la fin du monde. Nous avons quand eu douze avions. Le temps n’était pas bon en Floride, mais arrivé aux Bahamas, le soleil était de retour.

spa

AeroWeb-fr.net : Parmi les hydravions nord-américains, trouve-t-on plus d’av ions à flotteurs ou à coque ?

Steve McCaughey : La plupart sont des hydravions à flotteurs, mais nous avons quelques vieux Grumman. On trouve beaucoup de Beaver, de Single Otter et Twin Otter, énormément de Cessna sur flotteurs, …
Pour les avions à coque, on a pas mal de SeaBees, monomoteurs et bimoteurs, et depuis peu les LSA ont fait leur apparition dans cette catégorie.
Parmi les appareils à coque, on trouve une sous-communauté de propriétaires d’avions Lake. Il y en a environ cinq cents au sein de l’association. Et ils sont très actifs.

AeroWeb-fr.net : Quels sont les événements aéronautiques internationaux auxquels vous allez participer?

Steve McCaughey : J’ai mentionné Duxford tout à l’heure. L’Allemagne offer des possibilities intéressantes à l’heure actuelle. Notre communauté en Irlande ne cesse de croître. Un de nos directeurs nationaux vit en Irlande. C’est une femme ; elle s’appelle Margaret Jackson. Elle est handicapée avec une seule jambe. Elle pilote un Cessna 180 sur flotteurs. Elle est très active et organise de nombreuses rencontres en Europe.

AeroWeb-fr.net : La situation en Europe, notamment en France, ne semble pas aussi simple qu’aux Etats-Unis.

Steve McCaughey : C’est un grand tort. Surtout en France, il y a un patrimoine historique énorme sur les hydravions. Le fait qu’il n’y en ait pas plus qui volent est tout simplement incompréhensible. A titre personnel, je supporte financièrement le musée de Sunderland en Angleterre. Il faudrait faire la même chose en France dont l’histoire des hydravion est si importante et qui a vu le premier hydravion au monde. 

AeroWeb-fr.net : Enfin, sur un plan personnel, sur quel hydravion volez-vous ?

Steve McCaughey : Je vole sur tout. J’ai un Cessna 120 sur roues et je cherche à acheter un Piper Super Cub sur flotteurs. J’ai volé sur trente-six types d’hydravions différents, sur flotteurs et à coque. Régulièrement, je vole dans un Cessna 206 sur flotteurs.

Plus d'informations peuvent être trouvées sur le site de l'association : seaplanes.org

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