Embrouilles à la douane, objets insolites dans les avions, racontez-nous !

Auteur	Message
gerfaut Membre Inscrit le 27/03/2008 2 626 messages postés	# 18 février 2011 10:02
	Romain Mesnil, perchiste Ce matin dans Lequipe, Romain Mesnil, perchiste (celui qui a fait sa pub en courrant à poil dans les rues pour trouver un sponsor), nous raconte ses galères pour voyager avec ses perches Réserver, c'est du boulot « Déjà, au moment de réserver le vol, il faut choisir des avions où les perches entrent. C'est-à dire tous, sauf l'A 318, certains Boeing 737 et les Foker. À cause de ça, par exemple, je ne peux pas aller à Nice, Madrid ou Rome en direct depuis Bordeaux (où il vit), je suis obligé de passer par Paris. Ensuite, j'appelle la compagnie pour l'accord. Mais tous les standardistes ne savent pas la procédure. Certains répondent qu'il faut passer par le frêt, alors je leur explique qu'ils doivent effectuer une demande au service des transports exceptionnels. Si ça bloque, je raccroche et je rappelle pour tomber sur un autre standardiste, qui lui connaît la manipulation. En général, il faut être délicat dans sa demande... (Sourire.) » Quand les douaniers scient... «Je me souviens d'un jour où j'ai raté mon vol de retour en Angleterre. De tous les vols suivants de la journée, aucun ne pouvait prendre les perches. J'ai passé ma journée à galérer, à téléphoner... Finalement alors que je disais aux hôtesses depuis des heures que mes perches mesuraient 5 mètres, je leur ai assuré qu'elles faisaient en fait 4 mètres. Je suis monté dans un avion en sachant très bien qu'elles n'arriveraient que deux, trois jours plus tard. Mais au moins j'ai dormi chez moi ce soir-là (sourire). Une autre fois, au meeting de Rieti (halle), en 2004.En arrivant à l'échauffement, je sors une perche et il n'y a que la moitié qui vient. Pareil pour la deuxième... En fait, toutes mes perches étaient cassées par le milieu, sans doute parce qu'elles étaient tombées pendant le transport J'ai sauté avec d'autres perches, j'ai raté mon concours, et j'ai dû racheter du matériel. Ça coûte 400 euros l'une. Mais, comme les compagnies remboursent au poids, j'ai eu 1 400 euros pour mes sept perches cassées. Dans le même genre, on connaît tous l'histoire de Bubka qui, avant un meeting en Amérique du Sud, avait retrouvé toutes ses perches sciées parce que les contrôleurs avaient voulu voir s'il n'y avait pas de drogue dedans. » Une perche ? non, un delta plane « II y a une combine : Easy Jet permet de prendre un delta plane en soute, au prix fixe de 50 euros aller-retour. Donc, quand on réserve le billet on coche la case delta plane sur le formulaire, on met les perches dans leur housse et ça passe. Mais globalement, ce qui est pénible, c'est que ça allonge les voyages. A Roissy, à l'arrivée, il faut attendre les perches une heure ou deux. Si on a une correspondance et que l'avion suivant pour sa destination n'est pas conforme, il faut attendre celui d'après, parfois quatre, cinq heures. En retour de meeting, on étiquette les perches le plus vite possible. Une fois que c'est fait, on sait qu'on part quoi qu'il arrive, tant pis si le matos n'arrive que plus tard. Au final, c'est une prise de tête dont je me passerais bien. Quand j'aurai fini ma carrière, je ne serai pas mécontent (sourire). » (…) Alexandre Bardot (Lequipe 18/02/2011) (Dernière édition le 18 février 2011 10:05) _________________ "Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, j' accoutume mon âme à souffrir ce qu' ils font" (Le Misanthrope, Molière)

gerfaut Membre Inscrit le 27/03/2008 2 626 messages postés	# 3 juin 2011 11:29
	Björn Borg, champion de tennis, sa célêbre petite et unique raquette Donnay, et l' avion Q : II existe une autre légende vous concernant, c'est votre raquette. Un autre joueur que vous pouvait-il jouer avec ? (Catégorique.) Non. Impossible. D'abord, elle était trop lourde. Elle pesait 420 grammes (à titre de comparaison, celle de Nadal pèse 330 grammes environ). Ensuite, la tension était trop élevée. Trente kilos, c'était énorme. Presque aussi dur que ça... (Il tape de la main sur la table en bois.) Beaucoup de joueurs l'ont essayée mais personne n'est jamais arrivé à jouer avec. Q : Comment se fait-il que. vous seul étiez capable de jouer avec cette raquette ? Parce que j'avais appris le tennis comme ça. Quand j'étais ado, je tendais mes raquettes comme tout le monde. Puis j'ai commencé à tendre de plus en plus parce que je pensais que ça s'adaptait plus à mon style de jeu, à mon lift. Je contrôlais mieux la balle. Je m'y suis habitué. Ça a pris du temps mais, à la fin, je me sentais super bien avec cette tension. Je vais vous raconter une anecdote marrante à propos de mes raquettes. Quand je jouais sur terre battue, je cassais mes cordages beaucoup plus souvent qu'ailleurs. Du coup, une année, Lennart (son entraineur) et moi avions apporté à Paris une cinquantaine de raquettes en tout ! Parce que parfois les cordages explosaient comme du pop-corn tellement la tension était élevée... Pendant les huit jours d'entraînement avant le début de Roland-Garros, j'ai dû casser au moins quarante raquettes. Chaque soir, on renvoyait donc à Stockholm les cadres par la compagnie aérienne SAS parce qu'il n'y avait qu'un seul cordeur, en Suède, capable de bien corder mes raquettes. C'était comme ça tout le temps quand je me déplaçais sur des tournois en Europe. Il fallait être extrêmement précis et c'était compliqué, voire impossible, de trouver cette compétence ailleurs qu'en Suède. Ça aussi, c'était une autre révolution. Ce sont les petits détails de ce genre qui font la différence. Entretien avec Bixente Lizarazu, Lequipe (03/06/2011) _________________ "Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, j' accoutume mon âme à souffrir ce qu' ils font" (Le Misanthrope, Molière)

Ajouter une réponse

Vous devez être inscrit et connecté sur AeroWeb pour pouvoir ajouter une réponse à ce sujet !