Profils d'aile

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Vector
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# 12 avril 2014 18:13
Lightweight, il me semble que le but des becz est surtout d'accélérer l'écoulement en ouvrant un venturi vers l'extrados, un forme de soufflage, et aussi d'augmenter la courbure du profil résultant. Ce soufflage utilise l'effet Coanda pour suivre le profil, mais ce n'est pas lui qui crée la portance. Si on réduit l'avion à un déflecteur d'air qui traverse le milieu considéré, il crée un écoulement vers le bas d'une certaine masse d'air et reçoit en retour une poussée vers le haut. Le profil n'intervient que pour "optimiser" l'effet du point de vue de la puissance absorbée.
Sur la photo du Cessna Citation, on voit clairement l'effet du rabattant ainsi produit.
Le fait que la Nature aie "horreur du vide" fait que les deux écoulements (intrados et extrados) arrivent en même temps au niveau du bord de fuite, malgré des parcours différents.

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MAT0912
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# 12 avril 2014 18:57
Vector a écrit :Sur la photo du Cessna Citation, on voit clairement l'effet du rabattant ainsi produit.
Ben, pas tellement... Vous la chiffrez à combien de degrès cette déviation vers le bas? A la louche...
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LightWeight
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# 12 avril 2014 19:11
Oui, mais je questionnais juste sur le cas du YC14.

Le volet de faible surface qui utilise au maximum cet effet coanda, ne reçoit presque que de l' air provenant des moteurs.
Le flux d' air chaud est étalé à l' extrados par 5 spoïlers escamotables (c' est cette capacité d' étalement qui a dimensionné la relativement faible envergure de ce volet). Il n' y a plus de lien entre les temps de parcours à l' intrados et à l' extrados. Le flux chaud est très largement plus rapide.
C' est pour cela que je me dis que c'est la masse de la colonne d' air ("100 km"), qui oblige cette veine d' air chaud à rester au contact de l' extrados de ce volet, au moins dans les cm les plus proches, la déflexion diminuant plus on s' éloigne de l' extrados du dit volet.
Je n' ai jamais pu avoir un commentaire avisé sur cette "hypothèse"...
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didier
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# 12 avril 2014 19:39
Vector je ne comprends pas l'un de vos messages (pour une fois), dans votre explication (18 h 13) vous dites que les deux écoulements (sur l' extrados et sur intrados) arrivent en même temps au bord de fuite, or dans le petit document que vous avez posté et dont vous semblez soutenir les propos, il est dit :
"On remarque que l'air passant sur l'extrados arrive bien avant celui qui passe en dessous de l'aile"
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Vector
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# 13 avril 2014 01:47
MAT0912 a écrit :
Vector a écrit :Sur la photo du Cessna Citation, on voit clairement l'effet du rabattant ainsi produit.
Ben, pas tellement... Vous la chiffrez à combien de degrès cette déviation vers le bas? A la louche...
Je n'en ai pas la moindre idée, mais sans doute quelques degrés, variable selon la masse, la vitesse. configuration, etc. La portance devrait être égale au produit de la masse d'air déviée et du sinus de l'angle en question.

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Vector
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# 13 avril 2014 01:51
didier a écrit :Vector je ne comprends pas l'un de vos messages (pour une fois), dans votre explication (18 h 13) vous dites que les deux écoulements (sur l' extrados et sur intrados) arrivent en même temps au bord de fuite, or dans le petit document que vous avez posté et dont vous semblez soutenir les propos, il est dit :
"On remarque que l'air passant sur l'extrados arrive bien avant celui qui passe en dessous de l'aile"
Cette affirmation me semble très contestable car l'air passe plus vite sur l'extrados que sur l'intrados. Si c'était vrai il se produirait un certain vide au bord de fuite qui accélérerait encore l'écoulement.

En cherchant, j'ai trouvé cet autre site qui répond partiellement à la question de Lightweight
Portance

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LightWeight
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# 13 avril 2014 08:48
Document intéressant; un condensé de la variété tourbillonnaire, et de l' intérêt quelques fois de créer des tourbillons (voilures avec apex).
Sur les photos d' avions en approche, le tourbillon n' est plus marginal puisqu'il se matérialise à l' extrémité des volets fortement braqués (forte différence de pression intrados/extrados). Un tourbillon doit toujours exister à l' extrémité de l' aile mais de plus faible intensité (pas de condensation).

Aurait pu figurer dans ce document un dessin montrant l' analogie de l' écoulement du flux chaud et rapide sur le 1/4 de cylindre que représente le volet du C14, avec celui de l' eau épousant la forme convexe de la cuillère, malgré la différence de densité des fluides, avec une explication, comme pour la cuillère.....
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MAT0912
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# 13 avril 2014 09:27
Vector a écrit :Je n'en ai pas la moindre idée, mais sans doute quelques degrés,...
Pour l'avoir constaté "de visu" à maintes reprises, vous avez raison, quelques degrès!
Vector a écrit :...La portance devrait être égale au produit de la masse d'air déviée et du sinus de l'angle en question.
Je ne vous le fais pas dire...
Pour un avion d'une masse au décollage de 70 T. (un A320, par exemple, avion moyen ), il faut donc déplacer verticalement la même masse d'air ( action-réaction, chère à Newton)...
Pour fixer les idées, soit l'équivalent de 7 réacteurs de cette même machine à pleine puissance placés verticalement . Si vous corrigez par le sinus de cet angle ( faible, je confirme) , il en faut au moins 10 fois plus . Cela fait beaucoup d'air à déplacer, non? Et quand on sait ce qu'est le souffle d'un réacteur., il est permis de s'interroger...
Je pense que l'on a quand même bien besoin de s'appuyer sur Bernoulli pour comprendre comment les avions volent...Ainsi que sur Newton et de pas mal d'autres moins anciens qui ont étudiés la question...
Et de se méfier de tout ce que l'on trouve sur Internet, où il est souvent de bon ton d'être iconoclaste sans trop se soucier de la rigueur scientifique!
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didier
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# 13 avril 2014 10:15
Mais MAT0912, ces grandes quantité de portance et qui vous semblent si grandes qu'il vous parait douteux que l'effet de réaction puisse les permettre, il faudrait aussi que la loi de Bernoulli le permette dans le même ordre de grandeur. Un avion va très vite (sinon il tombe d'ailleurs) et donc il passe sous l'aile d'énormes quantités d'aile, si celles-ci sont déviées vers le bas il est normale que par réaction elles soulèvent l'avion vers le bas. Et encore une fois si Bernoulli avait raison comment voleraient les avions de voltiges aux profils d'ailes symétriques ? Il faut bien que ce soit l'air dévié vers le bas qui les porte et que je sache, ils volent bien.
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didier
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# 13 avril 2014 10:20
Concernant l'exemple de la règle sur laquelle on met un profil bombé et qui se soulève un peu quand on souffle dessus, certes mais l'effet est négligeable par rapport à ce qui se passe pour un souffle de même importance si vous soufflez directement sous la règle reproduisant ainsi la situation d'une aile d'avion l'égerment inclinée vers le haut quand elle rencontre l'air. Il suffit d'ailleurs en voiture de passer sa main par la portière et de l'incliner légèrement pour sentir la violence avec laquelle elle se soulève au delà d'une certaine vitesse. Un avion vole de la même façon. Jamais nous n'obtiendrions le même soulèvement en donnant un aspect un peu bombé au haut de la main pour reproduire l'effet Bernoulli
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LightWeight
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# 13 avril 2014 11:50
Cependant, vu ce que sont les profils depuis l' apparition des supercritiques, on voit que l' air qui passe à l' intrados le frappe sous un certain angle, le soulevant donc sur le 1er tiers environ, mais le quitte au bord de fuite à l' horizontale à peu près si on considère l' avion en palier.
C' est évident sur le 1er tiers de l' envergure (entre fuselage et moteurs d' un bimoteur), la où les épaisseurs sont importantes. La déflexion vers le bas ne peut être que faible.
On peut penser que c' est l' effet coanda qui fait l' essentiel de la déflexion, auquel il faut ajouter de la dépression, mais dans quelle proportion, pour obtenir la portance nécessaire.
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MAT0912
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# 13 avril 2014 12:34
didier a écrit :...Il faudrait aussi que la loi de Bernoulli le permette dans le même ordre de grandeur...Et encore une fois si Bernoulli avait raison comment voleraient les avions de voltiges aux profils d'ailes symétriques ? Il faut bien que ce soit l'air dévié vers le bas qui les porte...
Des toitures de plusieurs tonnes, s'arrachent par grand vent, sans que l'air ait besoin de s'engouffrer à l'intérieur du bâtiment, ni atteindre les vitesses d'un avion de ligne au décollage...
J'ai vu des plaques de bitume du revêtement d'une piste de plusieurs centaines de kilos, se décoller et se soulever sous l'effet du souffle quasi horizontal d'un réacteur d'un 747, pourtant à l'arrêt...
Pour les avions de voltige aux profils symétriques, c'est tout simplement une question d'angle d'incidence... Rien d'incompatible avec Bernoulli. D'ailleurs, selon votre raisonnement ,sans angle d'incidence, l'air ne serait-il pas dévié vers le haut et le bas, de la même façon, ?
Pour reprendre votre exemple avec une voiture, regardez la capote d'une 2 CV ( je sais, il y en a plus beaucoup), à l'arrêt et quand elle roule. En fonction de la vitesse, elle est plus ou moins bombée, aspirée vers l'extérieur, bien que l'intérieur de la voiture soit en légère dépression.
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MAT0912
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# 13 avril 2014 12:36
LightWeight a écrit :On peut penser que c' est l' effet coanda qui fait l' essentiel de la déflexion, auquel il faut ajouter de la dépression, mais dans quelle proportion, pour obtenir la portance nécessaire.
Sûrement pas faux!
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Vector
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# 13 avril 2014 15:57
MAT0912 a écrit :Pour les avions de voltige aux profils symétriques, c'est tout simplement une question d'angle d'incidence... Rien d'incompatible avec Bernoulli. D'ailleurs, selon votre raisonnement ,sans angle d'incidence, l'air ne serait-il pas dévié vers le haut et le bas, de la même façon, ?
Pour reprendre votre exemple avec une voiture, regardez la capote d'une 2 CV ( je sais, il y en a plus beaucoup), à l'arrêt et quand elle roule. En fonction de la vitesse, elle est plus ou moins bombée, aspirée vers l'extérieur, bien que l'intérieur de la voiture soit en légère dépression.
Pour chaque profil, il y a un angle de portance nulle qui correspond à une incidence légèrement négative, sauf sur un profil symétrique, où il est à zéro. Mais là encore, le profil est équivalent à une plaque sans épaisseur du point de vue de la portance.
Pour la 2CV, c'est un bon exemple de profil... épais !

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didier
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# 13 avril 2014 21:06
Dans la 2 cv ce qui est soulevé c'est juste la capote de toile, il n'y a pas besoin d'une grande force, dans un avion ce sont non seulement les ailes mais toute la carlingue qui y est attachée .Quant aux avions de voltige, si c'est l'angle d'incidence qui les fait voler (et en effet c'est ça, vous avez raison) c'est bien qu'à cause de cette incidence, l'air frappe le dessous de l'aile avec un certain angle et que cela le propulse violemment vers le bas. Nous sommes bien dans un cas de réaction et non dans la loi de Bernoulli dont les avions semblent bien pouvoir se passer.
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