L'Aviation : Histoire, récits ...
Auteur | Message | |
Fishbed21
Inscrit le 27/05/2013 |
# 2 mars 2014 10:03 | |
Vu le plan ci-dessus, le vent me semble venir du sud-ouest, une approche piste 62 me semble préférable ? Les gars au sol peuvent toujours tirer une fusée éclairante. C'est vrai que dans ces coins là, quand le temps se fâche, c'est tout ou rien ! Là, espérer un ciel Broken... Comme nous sommes dans la région, j'ai reçu un mail d'un pote comme quoi l'un de ses avions, un B-737, s'est vautré sur la piste d' Honiara ! ![]() (Dernière édition le 2 mars 2014 10:07) _________________ L'alcool ne résout pas les problèmes, ceci dit, le lait et l'eau non plus... |
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eolien
Inscrit le 30/01/2008 |
# 2 mars 2014 12:16 | |
Fishbed, en rentrant du bar émêché et peut-être aussi amoché (![]() La numérotation des pistes s'arrêtent à 35 ... ![]() Je crois que lorsque tu te réveilleras, l'oeil vif et l'esprit désembrumé, tu pourras prendre connaissance du dernier épisode, page 5 ! Bonne nuit ... (Dernière édition le 2 mars 2014 12:19) |
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eolien
Inscrit le 30/01/2008 |
# 2 mars 2014 12:29 | |
On est pas à l'abri de surprise. Un internaute à découvert cet évènement cocasse (en regard du récit "Détresse sur le Pacifique" ): UNELCO power cut almost causes fatal air disaster Panne de courant, du balisage, de nuit, à Port Vila ... quelle coïncidence !... |
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Fishbed21
Inscrit le 27/05/2013 |
# 2 mars 2014 12:59 | |
![]() ![]() Ah oui, tu as rajouté la fin plus haut, je ne l'avais pas vu ! (Dernière édition le 2 mars 2014 13:19) _________________ L'alcool ne résout pas les problèmes, ceci dit, le lait et l'eau non plus... |
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eolien
Inscrit le 30/01/2008 |
# 2 mars 2014 14:07 | |
au delà de 2 g/l c'est normal ... pas de soucis !... ![]() |
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Fishbed21
Inscrit le 27/05/2013 |
# 2 mars 2014 14:14 | |
Houla, je suis un pilote de grandes expériences ! Trois jours avant de reprendre le taf, j'arrête toujours de boire et de manger des flageolets...
(Dernière édition le 2 mars 2014 14:15) _________________ L'alcool ne résout pas les problèmes, ceci dit, le lait et l'eau non plus... |
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eolien
Inscrit le 30/01/2008 |
# 2 mars 2014 14:35 | |
Bientôt canonisable ... Il y en a bien qui croient que la vierge Marie s'est faite engrosser par le Saint Esprit ... ![]() Il y en a même qui croient que Saint Flamby va redresser le pays ... ![]() Alors pourquoi pas Saint Fishbed !... à l'eau et à l'abstinence en toutes choses ... ![]() C'est l'heure d'aller à l'Aéro-Club ... à ce soir ! Bon après-midi ! Eolien (Dernière édition le 2 mars 2014 14:38) |
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jodel112
Inscrit le 25/01/2013 |
# 2 mars 2014 15:16 | |
Hum ! Visiblement il n'y a pas que Fishbed qui ne soit pas convaincu des bienfaits de l'eau minérale dans ce métier aux compétences maximales... En effet la numérotation des pistes inclut...36. Bon Dimanche, Jodel _________________ Achetez tous "L'IFR selon Saint Yan"...et partez rassuré. |
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eolien
Inscrit le 30/01/2008 |
# 14 mars 2014 15:54 | |
Bonjour, La malchance me poursuit ..; L'autre soir, j'avais un élève en tour de piste sur notre tout nouveau D 113 T. Le crépuscule assombrissait progressivement la Terre , l'atterrissage fut moyen ... et j'ordonnais au pilote de remettre les gaz pour un dernier tour de piste. L'avion s'est soudain mis à vibrer et à déraper vers la gauche. J'ai bien senti au palonnier que le pilote faisait ce qu'il fallait. Sans succès, l'avion approchait les balises : arrêt-décollage. La roue gauche était crevée. Fort heureusement notre chef mécano et un pilote de l'Aéro-Club s'étaient rendu comte de la situation et sont vite arrivés en voiture pour constater les dégâts. Impossible de tirer l'avion, ni de le pousser, l'effort à fournir dépassant nos muscles associés dans l'effort. "Une idée ... et si je le mettais en route et que vous le souteniez ..." Je mets en route, les trois soulèvent l'aile à la roue crevée et on fait faire un demi-tour à l'avion pour remonter la piste. Ils se reposent quelques instants, moteur au ralenti, et on repart pour quelques mètres. Un stop pour récupérer de l'effort et on recommence. Ainsi, de bond en bonds, nous avançons. La nuit est tombée et soudain le balisage lumineux de la piste s'allume. "Tiens, un copain pense que ça va nous aider ..." Nous poursuivons nos efforts, enfin ... surtout le trio qui soutient l'aile. ![]() Ils me font signe de stopper pour reprendre leur souffle. On communique par geste. Assis, je ris de leurs silhouettes épuisées dans la pénombre. Je lève les yeux et horreur ! Un avion, phare d'atterrissage allumé est en courte finale, juste en face de moi. Dans la nuit il n'a pas vu ce petit avion au beau milieu de la piste. Je tire la mixture, coupe les contacts, la batterie, ouvre la verrière et quitte l'avion à toute vitesse pour courir dans l'herbe en hurlant aux autres, qui sont quelques mètres devant l'avion : "Faites lui signe avec les bras ! Il ne nous a pas vu ! faites lui signe !... L'avion va se poser, il attaque l'arrondi, va toucher des roues et lorsqu'il verra notre petit Jodel ce sera trop tard il va l'emplâtrer ! ... La catastrophe est imminente lorsque l'avion remet les gaz et passe en rase-mottes sur notre piste, survole notre petit avion et remonte dans la nuit. Nous avons reconnu l'avion, un TB 20 basé sur notre terrain. Je reviens au cockpit, allume la radio et explique la situation. "S'il te reste de quoi attendre un quart d'heure nous aurons dégagé la piste" - Pas de problème, j'attends. Un quart d'heure plus tard la piste est dégagée, le TB 20 se pose et nous rions de l'évènement. En fait, profitant d'un stop de repos, le chef mécano a couru récupérer sa voiture restée en arrière. En revenant vers nous il a vu l'avion, a fait des appels de phare, mis les warnings. C'est ce que le pilote noctambule a vu et remis les gaz en se demandant quel idiot roulait de nuit sur la piste. C'était donc lui qui avait allumé le balisage avec le PCL (par radio avec un code) et non un copain du club house ... Il n'y a que quatre avions habilités au Vol de Nuit sur notre petit aérodrome, aucun avion de l'extérieur n'est autorisé. Nos deux avions club et deux avions privés. Les probabilités qu'un des deux avions privés vole ce jour là et se pointe de nuit au moment même où nous crevions un pneu et bloquions la piste sont de l'ordre de l'epsilon... La scoumoune ... J'ai perdu ma qualification d'instructeur en aéro-club. Je devais passer un test en vol pour la proroger mais notre avion-roi est tombé en panne : manette des gaz bloquée lors d'une remise de gaz en Vol de Nuit. Il a fallut changer le carburateur. Puis le mauvais temps a figé les choses. Puis la manette des gaz avait toujours un point dur. Puis le mauvais temps. Puis en ouvrant pour la manette des gaz on a trouvé d'autres problèmes. Avion immobilisé. Puis les tempêtes et à la fin du mois, le 28 février, plus de qualification. A présent c'est un renouvellement : un test en vol, c'est fait, et un stage dit RSFI : pas de stage avant le 21. Il fait beau et les avions sont au hangar: c'est ça la poisse. En parlant de poisse, est-ce que je publie quelques lignes sur les passagers et l'équipage qu'on a abandonné gisant dans un Fokker par une nuit sans Lune et une eau agitée ... S'il y a des pour et des contre, la majorité l'emportera, c'est ça la démocratie. S'il n'y a rien, et ben ... on en restera là ... Bonne soirée, Eolien (Dernière édition le 14 mars 2014 16:00) |
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pals
Inscrit le 01/12/2006 |
# 14 mars 2014 16:40 | |
Bonjour, Eolien, ne te fait pas prier, on attend que ça d'une semaine sur l'autre !!! Il faut bien reconnaître qu'il n'y a plus grand chose d'autre ici, mis à part quelques querelles stériles qui ont fait fuir la plupart des habitués du forum ... |
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Vector
Inscrit le 26/06/2007 |
# 14 mars 2014 18:55 | |
Pitié Eolien, on se languit tous, enfin presque ! _________________ " Des trolls, n'en jetez plus, la cour est déjà pleine !" Vector |
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eolien
Inscrit le 30/01/2008 |
# 14 mars 2014 23:18 | |
en fait j'hésitais en rapport à l'actualité, la disparition du B777/MH370 ... et ses passagers barbotant, on l'espérait, dans l'eau ... ![]() Bon, je réfléchis ... |
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Papyrus
Inscrit le 01/09/2009 |
# 14 mars 2014 23:39 | |
Bonsoir, Ben oui, eolien, on n'attend que ça. Et le Fokker-Faichild n'a jamais rompu le contact... |
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eolien
Inscrit le 30/01/2008 |
# 16 mars 2014 00:17 | |
Résumé de ""Détresse sur le Pacifique" page 5 : http://www.aeroweb-fr.net/forum/aviatio ... /5#m133992 ************************************************************************** Malgré les efforts du pilote, le Fairchild toucha l’eau légèrement cabré. L’impact fut brutal. La queue de l’avion frappa l’eau violemment et se sectionna en partie au niveau de la porte arrière. Le fond du fuselage ainsi déchiré fit office d’une écope et l’eau s’engouffra en furie par la brèche, inondant en un instant d’une puissante giclée tout l’arrière de la cabine. Le choc fit basculer le Fairchild vers l’avant et le nez plongea dans le lagon alors que son aile gauche se fichait dans l'eau ce qui eût pour effet de faire pivoter l'avion autour de ces points d’appui. Dans un grand choc l'extrémité de l’aile gauche se brisa à environ deux mètres de son extrémité, dans un jet d'eau furieux. L'aile droite étant toujours en portance aérodynamique elle souleva l'avion dans un mouvement de bascule, le Fairchild pivota sur deux axes, se dressa à la verticale, penché sur son aile martyrisée, offrant son arrière dont la queue était désaxée, paraissant vouloir luter contre le vent et la pluie, il resta une fraction de seconde immobile, comme hésitant sur un choix à prendre, puis se retourna complètement et s’écrasa dans l’eau dans une immense éclaboussure dont les gerbes furent aussitôt emportées par le vent. L’avion demeura ainsi, sur le dos, les ailes en partie immergées, montrant son ventre blanc au ciel en furie. La déchirure à l’arrière du fuselage était comme une brèche sombre qui témoignait de la violence du choc, grimace de souffrance tournée vers le ciel, abdication du vaincu au vainqueur. Voir l'image Malgré la position de sécurité que l’hôtesse leur avait demandé de prendre quelques secondes avant l’amerrissage, plusieurs passagers furent projetés vers l’avant à l’impact, certains frappant violemment de la tête le dossier du siège placé devant eux, ce qui occasionna quelques commotions et des petites plaies. Puis l’avion s’était retourné et tous les corps pendaient comme autant d’objets alignés dans une réserve. De nombreux passagers restèrent hébétés par le choc alors que d’autres, qui avaient mieux résisté, commençaient à réaliser qu’ils étaient la tête en bas, retenus par leurs ceintures de sécurité. L’éclairage de secours donnait de la scène une impression surréaliste. Plusieurs casiers à bagages s’étaient ouvert sous le choc et de nombreux effets et petits bagages avaient voltigé à travers la cabine. Plusieurs passagers avaient été blessés, quasiment assommés par les plus gros projectiles. Le premier qui par un geste réflexe irréfléchi déboucla sa ceinture, tomba comme une pierre et se blessa sérieusement à la tête. D’autres passagers l’imitèrent et les corps tombaient au fur et à mesure que reprenant conscience, hommes et femmes débouclaient leurs ceintures. Ceux qui avaient la présence d’esprit d’anticiper sur la chute en se protégeant avec les bras s’en sortirent très bien, alors que ceux qui ne prirent pas cette précaution furent pour certains très grièvement blessés à la tête bien sûr, mais aussi aux vertèbres cervicales, aux épaules, aux bras. Voir l'image John Ripley avait bien résisté et prit très vite conscience de la situation : il pendait, la tête en bas ! Un regard par le hublot ne lui apprit pas grand chose, mais il distingua la surface de l’eau par les millions d’éclaboussures que l’averse créait sur le lagon. En tournant la tête il observa un instant madame Tautura qui paraissait hébétée et pendait mollement, les bras ballant. Dans l’instant il prit conscience de la précarité de la situation. l’avion s’était retourné, il était vivant et l’avion allait couler. Il fallait en sortir au plus vite. « Si je défais ma ceinture je vais tomber et me faire mal » pensa-t-il avec à-propos. Il saisit d’une main ferme la ceinture de madame Tautura donna une secousse pour s’assurer de la prise et déboucla sa propre ceinture. Il pivota dans sa chute pour se retrouver accroupi sur le plafond de l’avion. Bousculant au passage sa voisine, il rampa vers l’allée centrale où il put se redresser. L’hôtesse Amélie fut fortement traumatisée par l’accident car se trouvant près du point de contact lors du premier choc avec l’eau et juste devant la brèche ouverte dans le fuselage, elle fut violemment inondée par le jet d’eau de mer qui pénétra dans la cabine. Au choc de l’impact s’ajouta le choc thermique amplifié par une impression de suffocation alors que des centaines de litres d’eau sous pression l’inondaient de la tête au pieds. Lorsque l’avion fut immobilisé sur le dos, l’eau ruissela et elle resta prostrée, suspendue par son harnais, trempée, à moitié inconsciente. Dans le cockpit, le choc fut ressenti avec plus de violence encore car à proximité immédiate du point d’impact lorsque le nez de l’avion toucha l’eau. De plus petite taille, et s’étant mieux protégé, Régis fut bien évidemment choqué mais reprit assez vite ses esprits. Par contre, Pierre qui n’avait put se cramponner que d’une main car il pilotait l’avion de l’autre alla cogner sèchement de la tête l’angle que faisait sa fenêtre latérale avec le haut du plafonnier, ce qui lui fit perdre connaissance. Régis regarda autour de lui et, dans la pénombre, devina du sang qui coulait du cuir chevelu du commandant de bord, s’égouttant à la verticale. Il en fut tout étonné et réalisa alors qu’il pendait la tête en bas dans son harnais. « On est sur le dos… si je me détache, je vais tomber et me faire mal », pensa-t-il aussitôt. Il tâtonna et augmenta l’éclairage dans le poste, regarda autour de lui et constata avec effroi que les hublots étaient sous le niveau de la mer et que de l’eau commençait à s’infiltrer par les joints. Il prit appui aussi bien qu’il le pouvait sur l’auvent du tableau de bord, et se cramponnant d’une main à une bretelle d’épaule, il déboucla son harnais. Libéré, il bascula et se retrouva accroupi sur le panneau de fusible du plafond de l’avion. Aussitôt, il se préoccupa de l’état de son collègue. - Pierre, tu m’entends ?… lui demanda-t-il, tout près de son oreille. N’obtenant aucune réponse, il se retourna et voulut ouvrir la porte du cockpit. Il l’entrouvrit de quelques millimètres et buta sur quelque chose. Il réussit à passer un doigt dans l’ouverture et tâtonna jusqu’à ce que sa main rencontre un objet. Il identifia très vite une valise et comprit que dans la cabriole des bagages s’étaient échappés de leur compartiment, avaient sauté par dessus les filets, ou bien les avaient démolis et s’étaient éparpillés dans la soute en bloquaient la porte. Il força avec son de épaule sur la porte mais ne put gagner que quelques millimètres qui se refermèrent dès qu’il relâchât sa pression. Régis réalisa avec effroi qu’ils étaient prisonniers dans le cockpit. A l’arrière de la cabine, Christian et Albert avaient relativement bien résisté au choc de l’amerrissage. Proches de l’endroit où le plancher de l’avion s’était tordu puis déchiré, ils avaient été copieusement arrosé d’eau de mer. Albert jeta un œil à travers le hublot et comprit que l’avion était immobilisé sur le dos. - Christian, on est sur le dos, et l’avion va couler. Il faut vite se détacher et aller aider l‘hôtesse… mais fais attention en te détachant de ne pas tomber !... Pris d’une inspiration il ajouta : - Je te tiens fit-il en empoignant son ami par son gilet de toile, vas-y, détache-toi !... Christian s’agrippa d’une main au dossier du siège devant lui, déboucla sa ceinture et bascula sur le plafond de l’avion.. Puis il aida son ami à en faire autant. Déjà des silhouettes bougeaient dans la cabine. Un homme s’approcha, hébété, le visage ensanglanté. - Attendez, lui intima Albert, on va aider l’hôtesse pour ouvrir la porte … Les deux compagnons n’eurent qu’une enjambée à faire pour aller vers Amélie. Tout l’arrière de la cabine était immergé dans quelques centimètres d’eau et ils eurent vite compris que de l’eau s’engouffrait par une brèche, l’ensemble de la queue ayant subit des dégâts important dans la catastrophe. Il doit y avoir un trou … fais attention où tu mets les pieds ! De la cabine montait une rumeur faite de cris sourds, d’appels, de gémissements aussi, et de cris d’effroi. Les deux jeunes gens s’approchèrent en pataugeant prudemment de la jeune hôtesse qui pendait dans son harnais, toujours inconsciente. - Qu’est-ce qu’on fait fit Albert ?... On ouvre la porte ou on la détache d’abord ?... Christian lui indiqua du pouce quelques rares passagers qui commençaient à cheminer vers l’arrière de l’avion. - Il vaut mieux s’occuper d’elle d’abord, nous allons être très vite sous la pression des passagers … Ils se placèrent sous la jeune fille et tandis que l’un la prenait dans ses bras, l’autre tourna la boucle du harnais. Une fois Amélie libérée, ils l’étendirent sur le plafond de l’avion, dans un endroit encore sec un peu en arrière de la porte, libérant ainsi le passage. - Va t'occuper de la porte, dit Christian à son ami, je m’occupe d’elle. n'oublie qu'il faut larguer la porte sans l'ouvrir !... Tourné vers l’arrière, John Ripley observa la cabine. Sur les huit passagers occupant les deux rangées de la partie arrière de la cabine, un seul s’était détaché et avançait vers l’arrière avec difficulté. Sentant sa présence il se retourna et John Ripley put voir son visage ensanglanté, son air hagard. Pris d’une irrépressible envie de quitter cet avion au plus vite, sans aucune hésitation John Ripley rattrapa l’homme, le poussa sans ménagement en se précipitant vers la porte. Il ne jeta qu’un coup d’oeil aux deux jeunes gens qui portaient secours à l’hôtesse, saisit la poignée d’ouverture qu’il tourna. Sous sa poussée la porte s’entrouvrit de quelque centimètres lorsque John Ripley réalisa que cette porte s’ouvrait et basculait toute seule vers le bas … en situation normale. Or l’avion étant sur le dos, il allait lui falloir la soulever suffisamment vers le haut pour pouvoir sauter à l’eau. Porte passager à l'endroit. Elle bascule vers le bas) Voir l'image Porte passager avion sur le dos : il faut pousser pour relever la porte Voir l'image Son épaule appuyée contre une partie plate il poussa mais ne réussit qu’à gagner quelques centimètres, le vent violent hurla dans l’interstice, des filets d’eau éclaboussèrent son visage, la porte étant trop lourde pour un homme seul. Il fit demi-tour sur lui-même, en quête de secours. L’homme qu’il avait doublait approchait. Il l’apostropha et lui intima l’ordre de pousser avec lui. A eux deux la porte s’écarta et dès que l’ouverture lui parut suffisante, John Ripley abandonna son effort et sauta dans l’eau noire. Surpris, son partenaire ne put conserver à lui seul la même pression sur la porte qui poussée par le vent se rabattit instantanément sur John Ripley. Il fut bousculé sèchement et la poignée lui caressa les côtes, glissant sous les bretelles de son gilet de sauvetage pour s’y accrocher. Il tomba dans l’eau tandis que la porte se rabattait sur lui, le bloquant entre le bas de la porte et l’avion, suspendu par les bretelles du gilet de sauvetage. Son affolement masqua la violente douleur que lui avaient infligée sa chute, il se débâtit sans aucun effet pour dégager son gilet de la poignée. Il aurait fallut soit le soulever, soit le faire remonter à bord. les deux options étaient irréalisable au vu des circonstances. Il était à présent impossible d’ouvrir la porte dont le poids de John Ripley s’ajoutait à celui de cette porte d’embarquement. Albert prit très vite conscience de la situation en voyant un passager se débattre dans l’eau, coincé entra la porte et le seuil de porte. Il lui aurait fallut un couteau pour trancher la brettelle du gilet qui retenait prisonnier le passager. Le jeune homme sollicita l’aide du passager au visage ensanglanté et poussant autant qu’ils le pouvaient, ils ne réussirent qu’à entrouvrir la porte de quelques centimètres, largement insuffisant pour dégager le prisonnier. - Le chambranle est tordu, lui fit remarquer l’homme d’un geste de la main. En un instant Albert prit conscience de cet avatar supplémentaire. Le fuselage s’était probablement vrillé et il était évident que même après avoir dégagé John Ripley, il serait impossible d’ouvrir la porte. - Laissons-le, on ne peut rien pour lui pour le moment. Il ne fallait pas l’ouvrir mais la larguer, reprocha-t-il au passager, maintenant c’est trop tard … suivez-moi, vous passerez par l’autre porte. A l’avant de la cabine la situation était catastrophique. Dès qu’il eût repris ses esprits, Roland se détacha et réussit à se remettre sur pied sans se blesser. Après avoir jeté un œil au capharnaüm qui régnait dans la cabine, et comprenant la gravité de la situation, il ouvrit la porte de la soute à bagages. Rien ne pourrait décrire sa stupéfaction lorsqu’il découvrit le monceau de bagages et de colis amoncelés devant lui. En une fraction de secondes, il comprit que la porte était inaccessible, sauf à dégager tous le fatras qui en interdisaient l’accès. Il se retourna vers la cabine. Les passagers dégringolaient les uns après les autres, certains se blessant plus ou moins gravement, d’autres s’y prenant mieux et s’en sortant sans dommages. Mais le résultat était que le couloir vers l’arrière était à présent bouché par tout ces rescapés. Roland sentit une vague de panique le submerger « L’avion est sur le dos, il va couler, je suis coincé : je vais me noyer !... » Il retourna dans la soute à bagages dont il escalada quelques pièces pour aller vers la porte. Les poignées, celle de la soute comme celle du cockpit était masquées par des sacs, des valises, des colis et même quelques lourdes caisses de bois. Lorsque l’avion s’était dressé, debout sur son nez, tous les bagages étaient venus naturellement s’entasser devant la porte du cockpit. "Quel idiot je suis, marmonna Roland en se remémorant ce que lui avait dit l’hôtesse, la porte s’ouvre vers l’extérieur. Si nous dégageons suffisamment de bagages nous aurons accès à la poignée … " Il regarda autour de lui et son regard tomba sur la porte du poste de pilotage dont il ne voyait que la partie supérieure qui était en fait le bas de porte, et devant laquelle de nombreux bagages et des colis étaient amoncelés en désordre. Il comprit que si la porte s’ouvrait vers la soute, les pilotes ne pouvaient pas l’ouvrir. Escaladant la pile de bagages, il s’en approcha et frappa le battant de vigoureux coups de poings. Régis était à cet instant occupé à ranimer le commandant de bord. Il venait de le détacher, avait amorti sa chute et l’avait installé au mieux dans l’espace exigu du cockpit. Pierre avait poussé quelques râles mais ne répondait toujours pas aux appels du copilote. Dès qu’il entendit les coups frappés sur la porte, Régis répondit : - Nous sommes là ! Mais la porte est bloquée !... Roland hésita une seconde pour trouver une réponse appropriée. - Il y a de nombreux bagages et une grosse caisse devant la porte. Je vais d’abord essayer d’ouvrir la porte de l’avion pour faire évacuer les passagers puis je reviendrai essayer de dégager ici !... - D’accord … Je comprends … répondit sobrement Régis qui observa le cœur serré l’eau qui dégoulinait des fenêtres latérales. Il constata alors qu’il y avait à présent deux ou trois centimètres d’eau dans le cockpit. Il déplaça Pierre pour l’asseoir contre la porte. Il chercha du regard de quoi lui essuyer le visage qui était strié de filets de sang. Tendant le bras, il récupéra sa lampe torche et balaya le cockpit. Lors du repas, Amélie leur avait laissé un paquet de serviettes de papier qu’il utilisa pour nettoyer le visage de Pierre. Celui-ci redressa de lui même sa tête, les yeux encore hagards. - Tu me comprends ?... lui demanda Régis. Pierre regarda autour de lui, marmonna deux ou trois mots et resta prostré. Saisissant une bouteille d’eau minérale, Régis fit couler lentement un filet d’eau sur sa tête, essuyant son visage au fur et à mesure. La chemise du commandant était rouge de sang. Ces soins firent leur effet et Pierre parut retrouver une partie de ses esprits, son regard se fit plus précis. Régis lui expliqua la situation, qui n’était pas brillante. Pierre le regarda, mais ne fit aucun commentaire. - Je crois que tu n’as pas tout compris. Tu es encore dans le cirage !... Récupère, tu iras mieux dans quelques instants… dit sentencieusement Régis, soulagé de voir son collègue revenir à la conscience. Dans la soute à bagages, Roland était fort occupé. Il était tout d’abord retourné en cabine et avait demandé à un passager, un polynésien bien charpenté, de venir l’aider. Une fois dans la soute, il lui avait expliqué la situation, le sollicitant pour l’aider à dégager les bagages devant la porte et de les balancer vers l’arrière pour ne pas aggraver la situation devant la porte du cockpit où étaient enfermés les pilotes. - Je m’appelle Roland, et vous, comment vous appelez-vous ? demanda-t-il au polynésien. - Tamatoa ! répondit le balèze en envoyant valdinguer une grosse valise. Investi d’une autorité imprévue, Roland expliqua que dès qu’ils auraient accès à la poignée, il ouvrirait la porte. - Normalement elle bascule toute seule vers le haut … mais comme on est sur le dos, il faudra la faire coulisser vers le bas … Prte soute : pour ouvrir, pousser et la relever. Elle remonte grâce à des contrepoids. Voir l'image Porte soute avion sur le dos : pour ouvrir il faut la faire descendre. Voir l'image Les valises et les sacs passaient de main en main. Roland interpella la première personne qui se présenta : - C’est bouché ici, on essaye de dégager ! Essayez une autre issue !… Roland et son compagnon de galère travaillèrent énergiquement à enlever valises et colis qu’ils jetaient en vrac vers l’arrière. L’accès à la poignée fut ainsi rapidement dégagé et Roland bascula le levier : la porte s’entrouvrit. - Aidez-moi à la pousser, demanda Roland. Avec son aide, la porte bascula et de l’eau entra dans la soute, mais ils eurent de grande difficultés à la faire descendre. Il était évident qu’elle coinçait quelque part. - L’avion a du se vriller, les rails doivent être tordus, s’inquiéta Roland en jetant un oeil sur le mécanisme. Il faut absolument la faire suffisamment descendre pour permettre le passage. Jacques Bouchard fut un des tout premiers passagers à se retrouver sans trop de mal à quatre pattes sur le plafond de l’avion. Il avait cogné du front le dossier du siège devant lui, une légère bosse et une petite coupure d’où coulait un mince filet de sang en était le simple témoignage. Une fois debout, il s’essuya le front, regarda le sang sur le dos de sa main qu’il frotta machinalement sur son pantalon puis il aida son corpulent voisin à se rétablir de son inconfortable position. Celui-ci avait frappé violemment contre le bord du hublot et son arcade sourcilière ouverte saignait abondamment. - Je vais voir à l’avant, remettez-vous, conseilla Jacques Bouchard. Dès qu’il eût franchi la porte d’accès à la soute à bagages, il constata le désordre des colis, des caisses et des bagages entremêlés qui jonchaient le sol. Voyant les deux hommes affairés à dégager la porte d’accès il leur proposa son aide. Pas un instant il ne songea à rebrousser chemin pour fuir vers l’issue la plus proche. - D’accord, aidez-nous, accepta Roland. Il faut pousser cette porte vers le bas. Elle est coincée mais à trois on arrivera peut-être à dégager suffisamment d’espace pour passer … - Je reviens dans une seconde, assura Jacques Bouchard qui se précipita vers son compagnon de siège qu’il ne put approcher, des passagers debout dans l’allée bloquant le passage. Il mit ses mains en porte-voix et cria : - La porte avant est bouchée par les bagages., on va essayer de la dégager. Essayez de sortir par la porte arrière ou par un des hublots ! Il y avait à présent quelques centimètres d’eau dans lesquels Jacques Bouchard pataugea en retournant vers l’avant de l’avion. à suivre ... (Dernière édition le 16 mars 2014 22:19) |
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cemoi42
Inscrit le 19/02/2008 |
# 1 juin 2014 12:50 | |
Bonjour a tous ,et surtout bonjour a un MONSIEUR qui s'appelle EOLIEN, c'est vrai ,ce forum se meurt petit a petit, mais j'aurais bien aimé lire la suite de cette histoire ,ne partez pas tout de suite. Bon séjour chez nos voisins, et merci encore de vos écrits . Cordialement PW |
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