Porte-Avions

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Berkut
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# 25 mars 2010 22:29
Albatros a écrit :C'est pour mieux les copier
Je ne pense pas que les russes aient besoin de copier les systèmes de défense français. Les navires russes modernes sont tous dotés de systèmes défensifs tout aussi efficaces que leurs homologues américains et européens. On n'a qu'à penser au système de défense rapprochée Kashtan ou aux nombreux systèmes de missiles sol-air disponibles dans l'inventaire russe. La russie a la technologie nécessaire pour produire des armements défensifs. Elle n'a pas besoin de copier les autres systèmes.

S'ils ont choisi de mettre des systèmes d'armes français sur leur Mistral, c'est probablement parce que ça coûterait plus cher d'adapter la technologie russe sur le navire français.

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Berkut
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# 25 mars 2010 22:41
Finalement, les russes et les français reviennent sur leur décision. Les navires Mistral seraient livrés sans armement.

Les porte-hélicoptères français de type Mistral seront livrés sans armements en cas de vente à la Russie, a déclaré jeudi à Paris le ministère français de la Défense réaffirmant ainsi la position du président Sarkozy à ce sujet.

Le 1er mars dernier, le président français Nicolas Sarkozy avait déclaré que les porte-hélicoptères destinés à la Russie seraient livrés sans équipements militaires, lors d'une rencontre avec son homologue russe Dmitri Medvedev à Paris.


Article complet sur RIA Novosti (en français)

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Vector
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# 26 mars 2010 00:47
Proverbe russe : "Souvent Sarko varie, bien fol est qui s'y fie !"

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Effgez
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# 26 mars 2010 15:37
Salut à tous,

Concernant le BPC type Mistral, il me semble qu'il ne serait pas correct de proposer à la Russie une coquille vide. De plus, il s'agit davantage d'un navire de transport que d'un navire "armé". En effet, l'armement tel que décrit dans la fiche technique ci-après est tout de même réduit si l'on ne tient pas compte des hélicoptères.

Par conséquent, livrer ce type de navire avec son système de propulsion et sans les équipements radar et de communication spécifiques de la Marine Nationale, ni les affûts SIMBAD et les quelques pièces de 12.7mm et affûts de 20mm ne devrait pas constituer un problème ni pour la France ni pour la Russie.

Caractéristiques BPC type Mistral:

- longueur : 199 mètres ;
- largeur : 32 mètres ;
- déplacement à pleine charge : 21.500 tonnes ;
- propulsion électrique par 2 propulseurs orientables (POD) de 7 MW chacun ;
- équipage : 174 personnes ;
- pont d’envol de 5.200 m² : 6 spots dont 1 pour hélicoptère super lourd du type CH-53 Super Stallion américain ;
- capacité du hangar hélico : jusqu’à 16 hélicoptères TIGRE ou NH-90 ;
- capacité du radier : 4 CTM1 [CTM : Chaland de Transport de Matériels">1] ou 2 LCAC2 [2] ou 2 EDA-R3 [3] ;
- accueil pour de longues périodes (jusqu’à 6 mois) de 450 combattants (jusqu’à 700 combattants pour de courtes périodes), de 60 véhicules blindés ou d’un escadron de 13 chars Leclerc de l’armée de terre, et d’un PC NOE ;
- capacité pour évacuation : 700 personnes ;
- hôpital de 750 m² : 69 lits (extension possible), 2 salles d’opération, une salle de radiologie ;
- poste de commandement sur 850 m² : état-major jusqu’à 150 personnes.

Performances
- vitesse maximale : 19 nœuds ;
- distance franchissable : 11.000 Nm à 15 nœuds ;
- autonomie en vivres : 30 jours ;
- mise en œuvre des hélicoptères jusqu’à mer 5 et des engins nautiques jusqu’à mer 3 ;
- capacité d’autodéfense : missiles SIMBAD, artilleries de 12,7 mm et de 20mm F2).

Capacités de commandement et de communications
La priorité a été accordée aux moyens de communications et aux systèmes d’information et de commandement (TSIC) pour les besoins d’un poste de commandement situé dans une zone modulable permettant d’accueillir un PC CATF4 [4] ou CLF5 [5] et un PC NOE6 [6] et un PC MCC7 [7]. Tous les réseaux sont pré-câblés et permettent l’accueil de tous les systèmes de commandement propres à chaque PC.

Ces moyens TSIC sont adaptés, en nombre de liaisons simultanées et en débit, aux capacités nécessaires au commandement de théâtre et au commandement des opérations amphibies. Le système de télécommunications intègre un ensemble de moyens performants dont les liaisons de données tactiques (L11 et L16).

Système d’armes
Le système d’armes du BPC est constitué en premier lieu du radar de veille tridimensionnelle MRR associé au système d’exploitation SENIT 9. Dérivé du SENIT 8 du porte-avions « Charles de Gaulle », il dispose d’un module de gestion de la batellerie.

Le système d’armes du BPC est constitué en second lieu d’une autodéfense rapprochée décentralisée du système de veille et regroupée autour de 2 affûts SIMBAD, de 4 mitrailleuses de 12,7 mm et 2 de affûts de 20 mm F2. Des mesures conservatoires sont prises pour l’installation d’une artillerie d’autodéfense de 30 mm.


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Source: Ixarm.

Cordialement,

Effgez smile

(Dernière édition le 26 mars 2010 15:39)

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lv27
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# 26 mars 2010 17:07
Bonjour

Effgez ,il ne s'agit pas d'être correct ou pas ,c'est la coquille vide qui intéresse les russes ,ce qui a séduit les russes c'est la capacité de déploiement et surtout la maniabilité.
De plus ,il est disponible rapidement.
Ce type de bateau malgré son imposante masse est capable d'accoster tout seul ce qui est un énorme avantage.
L'armement ,c'est annexe et surtout répond a des contraintes particulières des 2 cotés.Politique surtout coté français, maintenance et homogénéité coté Russes.

Pour moi le ministre russe a fait petite bévue smile
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Berkut
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# 27 mars 2010 03:34
En effet, les russes n'ont pas besoin des armements français, ils peuvent installer les leurs. Installer des armements français aurait causé plus de problèmes qu'il en aurait réglé. Sinon, ils auraient dû commander des munitions françaises incompatibles avec tous les autres systèmes d'armes russes. Je pense que ça leur coûtera bien moins cher d'installer leurs propres armes.

Par contre, l'état actuel des chantiers navals russes ne leur permet pas une production supérieure à celle qu'ils ont déjà. La modernisation du porte-avions Vikramaditya (ex-Gorshkov), du croiseur lourd Nakhimov et de quelques sous-marins Typhoon et Akoula, ainsi que la production des crovettes Steregushchy, des destroyers Serguei Gorshkov et des sous-marins lanceurs d'engins Borei (pour ne nommer que quelques exemples) ont saturé les chaînes de production utilisables et le pays ne peut donc pas fabriquer des BPC par lui même (du moins pas encore). Voilà pourquoi la Russie s'est donc tournée vers la France pour lui fournir des BPC.

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Albatros
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# 27 mars 2010 13:16
Berkut a écrit :
Albatros a écrit :C'est pour mieux les copier
Je ne pense pas que les russes aient besoin de copier les systèmes de défense français. Les navires russes modernes sont tous dotés de systèmes défensifs tout aussi efficaces que leurs homologues américains et européens. On n'a qu'à penser au système de défense rapprochée Kashtan ou aux nombreux systèmes de missiles sol-air disponibles dans l'inventaire russe. La russie a la technologie nécessaire pour produire des armements défensifs. Elle n'a pas besoin de copier les autres systèmes.

S'ils ont choisi de mettre des systèmes d'armes français sur leur Mistral, c'est probablement parce que ça coûterait plus cher d'adapter la technologie russe sur le navire français.
Ou les étudier... soyons sérieux les russes ne sont pas nécessairement nos alliés actuellement l'ex-KGB est encore trop présent....
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kaysersoeze
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# 27 mars 2010 13:37
Oui mais les chantiers de l'atlantique ont besoin de contrats donc si la russie veut ces BPC, elle les aura !
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Berkut
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# 21 avril 2010 20:21
Mistral: Moscou et Paris signeront d'ici la fin de l'année

La Russie a l'intention de signer d'ici la fin de l'année avec la France le contrat sur l'achat de plusieurs porte-hélicoptères de classe Mistral, a annoncé mercredi à RIA Novosti Mikhaïl Dmitriev, directeur du Service fédéral russe de coopération technique et militaire.

"Nous nous attendons à ce que le contrat d'achat de porte-hélicoptères de type Mistral soit signé avec la France d'ici la fin de l'année", a déclaré le responsable.

Selon lui, la partie française est plus optimiste, estimant que tous les documents seront prêts à être signés dès septembre 2010.


Article complet de RIA Novosti ici

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castel
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# 17 mai 2010 13:56
A Lorient, Nicolas Sarkozy a aussi parlé du second porte-avions

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17/05/2010

Le 4 mai, à l'occasion de la révélation de la frégate Aquitaine à Lorient, le chef de l'Etat s'est entretenu avec les organisations syndicales de DCNS. Durant une quarantaine de minutes, divers sujets ont été abordés. Il a, bien évidemment, été largement question de l'avenir de l'entreprise et de son développement, mais aussi de certains projets, comme celui du second porte-avions. Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était montré favorable à la construction d'un second porte-avions français, qu'il avait qualifié d'« évidence opérationnelle et politique ». Un projet en coopération avec la Grande-Bretagne avait été lancé en 2006 et les industriels, après avoir rendu leur copie au ministère de la Défense, étaient prêts à lancer la construction du « PA2 ». Malgré les sommes déjà déboursées et l'avancée du projet, le président de la République avait, néanmoins, décidé en juin 2008 de repousser à 2011/2012 sa décision de construire, ou non, le bâtiment. L'échéance approchant, l'UNSA a, le 4 mai, questionné le chef de l'Etat sur ce dossier. « Nicolas Sarkozy a réaffirmé son souhait de voir la marine militaire française dotée d'un deuxième porte-avions. Mais il a indiqué que la conjoncture économique n'était pas encore suffisamment favorable à l'engagement d'une dépense de 2 milliards d'euros, chiffre fourni par le ministre de la Défense », explique le syndicat.
L'aboutissement de ce programme, comme on pouvait s'en douter, s'annonce donc difficile à obtenir pour DCNS bien entendu, mais aussi les chantiers STX de Saint-Nazaire, qui doivent réaliser la coque. A l'échelle des crédits d'équipements dépensés chaque année par le ministère de la Défense (plus de 15 milliards d'euros), les 2 à 3 milliards d'euros nécessaires au PA2, répartis sur les 7 ans que doit durer la construction, ne sont finalement pas très importants. Mais il s'agit toujours d'un projet hautement symbolique, un porte-avions étant beaucoup plus visible, notamment pour l'opinion, que des blindés ou des avions de chasse. Décider de lancer un tel projet constitue donc un véritable engagement politique. Sous la cinquième république, seul le président Mitterrand a fait ce choix, en autorisant la construction du Charles de Gaulle en 1986 (*).
En attendant qu'une décision sur le PA2 soit prise à l'Elysée, les industriels poursuivent leurs études sur ce projet, et notamment sur les avantages et les inconvénients d'une propulsion classique ou nucléaire.

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SINTEX
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# 17 mai 2010 15:05
2 à 3 mds€, avec de solides retombées industrielles, VS 3mds€ d'allègement de TVA pour la restauration, avec des retombées très limitées.....

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castel
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# 18 mai 2010 08:04
SAlut Sintex, à celà il faut ajouter la récupération de 20% de TVA...
de toute manière ce n'est pas un hazard si STX France vient de signer avec MSC croisière la construction d'un paquebot livrable en 2012 qui va s'insérer pile-poil entre (avec garantie COFACE) le BPC Dixmude et le calendrier de prise de décision de Sarkozy pour la construction du PA2.

Le Ka-52 équiperait le Mistral russe

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Des hélicoptères de combats russes Ka-52 Alligator pourraient équiper les porte-hélicoptères de type Mistral que la Russie envisage d’acheter à la France, a annoncé à Moscou le directeur général du groupe « Hélicoptères de Russie » Andrei Chibitov.

Interrogé sur le type d’hélicoptères susceptibles d’équiper le Mistral russe, M.Chibitov a répondu: « Selon les Français, le Ka-52 est le meilleur ».

Le responsable a indiqué qu’outre l’Alligator, deux autres hélicoptères, Ka-32ABC et Ka-27, avaient été testés en 2009 pendant la présence d’un navire de cette classe en Russie.

Le directeur du Service fédéral de coopération technique et militaire, Mikhaïl Dmitriev, avait indiqué en avril dernier que la décision d’acheter des Mistral français avait été prise au niveau politique.

Doté d’une masse au décollage de 10,4 tonnes et capable de développer une vitesse de 300 km/h le Ka-52 Alligator (code OTAN: Hokum B) a effectué son premier vol en juin 2008 dans la région du Primorié (Extrême-Orient russe). Prévu pour deux personnes cet appareil peut atteindre une distance de 520 km et un plafond en vol stationnaire hors effet de sol de 3.500 mètres. En vertu de la loi de programmation militaire, 30 unités de cet hélicoptère équiperont l’armée russe avant 2012.

Le bâtiment de protection et de commandement (BPC) de type Mistral est long d’environ 200 mètres et capable de porter six hélicoptères, quatre vedettes de débarquement ou deux navires sur coussin d’air de faible tonnage, ainsi qu’un commando de 450 hommes. Selon les estimations préliminaires, un porte-hélicoptères de ce type coûtera 400 à 500 millions d’euros à Moscou.

La Russie propose d’acheter un navire Mistral construit sur les chantiers français et d’en construire trois autres sur ses propres chantiers navals. De son côté, Paris souhaite vendre deux navires de sa propre fabrication.

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castel
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# 20 mai 2010 13:49
Tension budgétaire aux US...ils passent de 12 à 11 PAN peut-être à 10?

Robert Gates tire une bordée contre l'US Navy

La marine américaine est-elle dans le collimateur de la Maison Blanche ? Début mai, les propos du secrétaire américain à la Défense ont provoqué des remous et inquiétudes au sein de l'US Navy. En effet, devant un parterre d'officiers de marine et d'industriels, Robert Gates s'en est pris au format et au coût de la marine américaine. « Avons-nous vraiment besoin de 11 porte-avions, pendant encore 30 ans, alors qu'aucun autre pays n'en a plus d'un ? », s'est-il interrogé. Devant l'auditoire, le secrétaire à la Défense a même renchéri sur ce qu'il a présenté comme une disproportion des moyens face à certaines menaces : « Comme nous l'avons appris l'an dernier, vous n'avez pas nécessairement besoin d'un destroyer lance-missiles d'un milliard de dollars pour poursuivre et arrêter une bande de pirates adolescents, armés d'AK-47 ». Si la réduction de la flotte ou la remise en cause de nouveaux programmes n'a pas été évoquée, l'intervention très brutale de Robert Gates a jeté le trouble. De nombreux experts et militaires se sont, à juste titre, empressés d'atténuer ces propos. La mission première de l'US Navy n'est, en effet, pas de faire la chasse aux pirates. Les bâtiments qui participent à cette mission, en océan Indien, sont avant tout déployés dans la région dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le maintien d'une force aéronavale destinée à appuyer la politique américaine, notamment vis-à-vis de l'Iran. Ainsi, un porte-avions et son escorte sont présents en permanence dans le secteur du golfe Persique, la seule présence de cette armada ayant déjà, à plusieurs reprises, tempérée les prétentions de Téhéran.

Le porte-avions, un outil indispensable

On sait d'ailleurs bien, à Washington, que le porte-avions reste le meilleur outil pour intervenir rapidement en cas de crise. Flexibles et profitant de la liberté des mers, les groupes aéronavals permettent au pouvoir politique de frapper où bon lui semble et quand il le souhaite, ce qui est loin d'être le cas de l'US Air Force et, par extension, de n'importe quelle force aérienne opérant depuis une base terrestre. Pour déployer un groupe d'avions, il faut en effet s'assurer de pouvoir traverser les espaces aériens séparant la base du théâtre d'opération. En cas de conflit, les autorisations sont extrêmement difficiles à obtenir, tout comme les accords permettant de baser des appareils dans un pays riverain. En clair, il faut des semaines, voire des mois, avant que l'aviation puisse intervenir. D'où l'avantage du porte-avions, qui peut parcourir 1000 kilomètres par jour sans contrainte, puisqu'il navigue dans les eaux internationales. Une fois sur place, il met en oeuvre son groupe aérien embarqué en toute autonomie, ses installations lui permettant d'assurer la maintenance, la réparation et le chargement en munition des appareils. Les stocks, une fois épuisés, sont recomplétés par la flotte logistique. De l'ex-Yougoslavie à l'Afghanistan, en passant par l'Irak, l'histoire récente a prouvé l'avantage des porte-avions, premiers à intervenir et réalisant, au final, la majeure partie des frappes aériennes.

Une flotte cohérente

Evidemment, le porte-avions ne se déplace pas seul et, pour assurer sa protection, tant au dessus qu'au dessous de la mer, une escorte imposante est nécessaire. D'où la présence en grand nombre, au sein de l'US Navy, de croiseurs, destroyers et sous-marins d'attaque. Ces unités assurent, par ailleurs, de plus en plus de missions, allant du renseignement à la mise en oeuvre de forces spéciales, en passant désormais par la défense contre missiles balistiques. C'est également à partir des bâtiments de surface et des sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) qu'ont été mis en oeuvre, durant les crises récentes, l'essentiel des missiles de croisière tirés par les Américains. Comme les porte-avions mais avec un cadre d'emploi différent, ces bâtiments dotés du Tomahawk servent à dissuader un éventuel agresseur ou à frapper à tout moment une cible située loin dans les terres. Là encore, ni l'Air Force ni l'Army ne peuvent offrir une telle capacité.
A ces unités, il convient évidemment d'ajouter les bâtiments de débarquement, qui permettent de projeter une force aéroterrestre depuis la mer ; les ravitailleurs indispensables au soutien logistiques et les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), fer de lance de la force de dissuasion des Etats-Unis. Pour être mis en oeuvre en toute sécurité ces composantes, le parapluie offert par les porte-avions et les bâtiments de surface est nécessaire. En revanche, il manque à la Navy une flotte de patrouilleurs hauturiers ou de corvettes, peu complexes, à même de remplir des missions de surveillance et, par exemple, de lutte contre la piraterie. Un destroyer 9000 tonnes doté d'une centaine de missiles n'est, certes, pas très approprié pour intercepter un esquif de quelques mètres occupé par de jeunes somaliens armés de mitrailleuses. Mais, faute d'unités spécialisées, comme la plupart des autres marines d'ailleurs, l'US Navy assure ces missions avec ses gros bâtiments. Le programme LCS, qui doit voir la réalisation de plus de 50 navires, devrait répondre à ce besoin. Il en est au stade de l'évaluation des deux prototypes. Ces unités, très polyvalentes et modulables (avec l'emport de conteneurs spécialisés suivant la mission) semble néanmoins présenter un coût assez élevé, du moins si on les compare avec des frégates européennes.

Des problèmes de coûts et de disponibilité ?

Pour assurer toutes ces missions, l'US Navy dispose actuellement d'environ 300 bâtiments, dont 11 porte-avions, 14 SNLE, 4 sous-marins nucléaires lance-missiles de croisière, 53 SNA, 22 croiseurs, 68 destroyers, 29 frégates, 2 Littroral Combat Ships (LCS), 14 chasseurs de mines, 2 bâtiments de commandement, 10 porte-hélicoptères d'assaut, 21 transports de chalands de débarquement et 36 unités logistiques (bâtiments de soutien, ravitailleurs, transports de munitions). La flotte américaine, très imposante, demeure et de loin la plus puissante du monde. L'ampleur de ces effectifs doit, toutefois, être nuancée car le taux de disponibilité des bâtiments n'est pas au meilleur niveau. Ainsi, seule une grosse moitié des porte-avions est généralement opérationnelle.
L'autre faiblesse de l'US Navy réside aussi, sans doute, dans les coûts très élevés de ses programmes. Généralement, on constatera que les Européens, sans doute historiquement confrontés à des contraintes de coûts plus fortes, se révèlent moins onéreux, tant sur la construction que sur la maintenance. Si le format de l'US Navy semble donc relativement bien équilibré, il y a en revanche, probablement, des marges de manoeuvres financières au niveau des programmes et de la maintenance.

Une force océanique plus que jamais essentiel

Aux Etats-Unis comme dans d'autres pays occidentaux, l'émergence de nouvelles menaces et l'évolution du combat, notamment en Irak et en Afghanistan, poussent les gouvernements à adapter leur outil de défense. Aujourd'hui, la priorité est donnée à des moyens souples et spécialement adaptés au contexte rencontrés sur les actuels théâtres d'opérations. Dans cette perspective, un porte-avions, un sous-marin ou un destroyer peuvent paraître forts onéreux comparés aux besoins plus légers, mais évidemment plus urgents, des soldats sur le terrain. Les budgets étant toujours plus serrés, la tentation est donc de tailler dans les grands programmes, à première vue moins « utiles ». Mais le danger est aussi grand de mettre de côté l'hypothèse d'un conflit de haute intensité. Si, depuis une petite dizaine d'années, les Etats-Unis ne sont pas confrontés à des armées régulières, personne ne peut prédire que cela ne sera pas le cas demain. La « menace iranienne » est souvent évoquée, mais la montée en puissance d'autres pays et les tensions persistantes entre certains Etats poussent à réfléchir. En Asie, la situation reste tendue entre les deux Corées, d'autant qu'il parait de plus en plus plausible que la corvette sud-coréenne Chon An, coulée fin mars, a été victime d'une torpille, probablement tirée par un sous-marin nord-coréen. Le développement impressionnant de la Chine, toujours en délicatesse avec ses voisins japonais et taïwanais, pousse également les Etats-Unis à ne pas se laisser distancer. Pékin ne cache plus, en effet, ses prétentions régionales et océaniques qui passent, pour le régime chinois, par l'acquisition de porte-avions. La marine chinoise, en plus de l'achèvement de l'ex-Varyag russe, prévoit, ainsi, de se doter dans la prochaine décennie de deux porte-avions classiques de 64.000 tonnes et d'une unité à propulsion nucléaire de 93.000 tonnes. Pour maintenir l'équilibre, cela forcerait l'US Navy à maintenir, au moins, 4 à 5 porte-avions dans le Pacifique.

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castel
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# 21 mai 2010 08:21
Bonjour, voici une grosse épine dans les relations Franco-Brésilienne, qui fais sans doute parti des négociations sur l'achat de Rafale...+de 200m de long l'épine, quand même...

Ancien porte-avions Foch : au moins, il flotte

Publié le 17 mai 2010, dernière mise à jour le 17 mai 2010.

Un groupe d’experts navals de la marine nationale française va se rendre au Brésil pour une inspection technique du porte-avions São Paulo, l’ancien porte-avions Foch.

Endommagé en 2005 par une fuite de vapeur sur une catapulte, qui avait tué 3 membres d’équipage, le porte-avions n’a jusqu’à présent jamais été complètement opérationnel, passant la majeure partie de son temps au chantier naval.

Pour cette raison, son achat à la France en 2000, pour 25 millions $, a été une très mauvaise affaire pour la marine brésilienne.

La délégation technique française dira s’il est possible de le remettre en état, un jour.
L'analyse de la rédaction :

Référence :Poder Naval (Brésil)

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pals
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# 21 mai 2010 16:12
Soyons sérieux, 25 M$ pour un porte-avion, même vieux, c'est donné. Tout juste le prix d'un petit bizjet !
Pour un modèle actuel, on parle en Milliard de $, alors évoquer une mauvaise affaire...
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