Actualité aéronautique

Farnborough 2010 : Northrop Grumman fait le point sur l'EuroHawk

Article publié le 26 juillet 2010 par David Barrie

Le constructeur américain a décortiqué le processus qui a mené le drone de surveillance jusqu'au premier vol et a annoncé quel serait le programme pour le futur.

Northrop-Grumman a convié la presse pour faire le point sur son programme EuroHawk, dérivé du GlobalHawk. L'EuroHawk a été conçu pour l'armée allemande afin de remplacer leurs Breguet Atlantic vieillissants, dont le dernier a été retiré du service il y a quelques semaines. Le choix a donc été fait de substituer à un avion de surveillance piloté un drone HALE (Haute Altitude, Longue Endurance). Les Allemands ont fait appel à Northrop-Grumman dans le but de garder une certaine indépendance sur ce secteur.

L'EuroHawk est basé dans sa majeure partie sur le GolbalHawk utilisé par les Américains, mais dispose de deux "pods" (des protubérances) sous les ailes où est logé le matériel spécifique à l'armée allemande. De ce fait, l'endurance initiale du GlobalHawk (de 36 heures) a été rabaissée à 30 heures. Ces pods affectent la masse du drone et entrainent une trainée supplémentaire.

Avant le premier vol, l'aéronef sous immatriculation allemande a souffert de quelques problèmes administratifs ; en effet, il a fallu de nombreuses autorisations des deux côtés de l'Atlantique pour qu'enfin l'UAV (Unmanned Aerial Vehicle = drone) puisse s'envoler. Cela est d'autant plus dommageable que l'EuroHawk est simplement un GlobalHawk amélioré et que cela ne pose plus aucun problème aux autorités étasuniennes. Toujouts est-il que cela n'a pas contribué à faire avancer le programme.

Lors du premier vol, le drone était escorté de deux F-16 de l'USAF et, comme il sera exposé plus tard, cela a son importance.

Après de nombreux tests de roulage à diverses vitesses, l'appareil a enfin décollé de l'aéroport de Palmdale, en Californie.

Pendant le vol, l'équipe au sol a dû déterminer quelle était la vitesse d'approche. petit à petit, l'aéronef a progressivement été amené de 141 noeuds à 133 noeuds, qui allait finalement être al vitesse adéquate. Pendant le reste du vol, l'appareil est resté à 141 noeuds. Malheureusement, à cause d'un ennui mécanique sur un des deux F-16 devant se relayer, le vol de l'EuroHawk a dû être écourté et le drone a entamé sa descente. A ce moment là, différents angles de volets ont été testés ; d'abord à 0°, puis à 20°, 30° pour finir à 45°. La vitesse a légèrement été baissée pour atteindre 139 noeuds en gardant le train rentré. Pour terminer, l'avion est descendu à 133 noeuds et a sorti le train pour atterrir sur la base d'Edwards, toujours en Californie.

Le prochain vol devrait durer douze heures. Ensuite, lors des vols suivants, il faudra démontrer une endurance de vingt-quatre heures, le faire voler à soixante mille pieds (18000 mètres) et effectuer des atterrissages avec vent de travers. Alors, l'aéronef pourra être convoyé vers l'Allemagne.

Le problème réside dans le fait que le programme EuroHawk est tributaire des mêmes ressources et équipes que les GlobalHawk pour les essais en vol. Il est donc inséré au milieu des autres vols des drones de Northrop-Grumman. C'est pour cette raison que le deuxième vol n'a pas encore eu lieu et cela explique aussi le calendrier étalé.

Les Allemands réceptionneront leur premier RQ-4E, le nom officiel du drone, en décembre 2011.

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