Actualité aéronautique

Bourget 2011 : Le F-35 sur la bonne voie

Article publié le 22 juin 2011 par David Barrie

Lockheed-Martin a présenté les dernières évolutions du programme avec certains progrès importants. Les Norvégiens confirment leur volonté d'acheter ces avions.

Lockheed-Martin a organisé une conférence de presse au salon aéronautique du Bourget pour faire le point sur son programme F-35 afin de rassurer sur les perspectives de livraison.

Le Major Général C. D. Moore de l'Etat Major américain a dévoilé que les premiers appareils destinés à l'entrainement des personnels arriveront d'ici la fin de l'année sur la base d'Eglin en Floride. C'est sur cette plateforme que seront formés cent pilotes par an.

Au jour d'aujourd'hui, six avions ont été livrés à l'équipe des essais en vol. De plus, la version à décollage et atterrissage courts a progressé rapidement cette année. Alors que seuls dix atterrissages et décollages avaient été effectués en 2010, l'avion en a réalisé cent en 2011. Les progrès avancent même plus vite que prévu et les problèmes rencontrés sont en passe d'être résolus. Quatre avions de test sont utilisés pour la version STOVL (Short Take-Off and Landing).

La version à décollage conventionnel est en avance sur le planning prévisionnel. Cependant, M. Moore a précisé que rien n'était gagné : "Même si nous avons pris de l'avance, nous nous fabriquons une marge au cas où quelque chose arrivait."

Les avions sont équipés de la version Block I au niveau du logiciel de l'appareil.  C'est ce standard qui sera utilisé pour l'entrainement des pilotes dès la fin de l'année. La seconde version du logiciel, prénommée Block II, sera testée sur l'avion d'essais de Lockheed-Martin, un 737 modifié. La mise à jour du Block I pour cette version se fera en fin d'année sur les F-35 de test. Plus tard enfin, la version trois, surnommée logiquement Block III, qui comporte plus de dix millions de lignes de code, sera disponible à partir de l'horizon 2016.

Lockheed-Martin et l'armée américaine espère pouvoir réceptionner cinquante F-35 d'ici la fin de l'année 2012.

F-35

Tom Burbage,vice président de Lockheed-Martin et directeur général de l'intégration du programme F-35, a annoncé que 98 avions sont en phase de production ou de pré-production. Dans ces appareils, trois sont destinés au Royaume-Uni et deux pour les Pays-Bas. D'ici 2012, la firme américaine espère sortir des usines quatre avions par mois, contre deux à l'heure actuelle.

Concernant le Royaume-Uni, M. Burbage a confirmé que les Britanniques avaient troqué la version à décollage et atterrissage courts (STOVL) pour la version marine (pour les porte-avions conventionnels) après avoir effectué le choix du navire.

Bien que personne ne réfute que le F-35 devienne un bon appareil, ce qui pose problème est son coût qui a explosé depuis l'origine du projet. Conçu pour revenir le moins cher possible au contribuable américain, cela a pu rester en travers de la gorge de certains décideurs. Le Major Général Moore résume bien la situation : "Il est difficile de prédire quels seront les coûts (sur les 50 ans à venir, NDLR), mais tels qu'ils sont aujourd'hui, ils sont inacceptables. Un des buts de l'avion était d'être réparable et utilisable. Nous devons donc réaliser cette tâche en baissant les coûts." Des progrès ont été faits, notamment au niveau de la production. Tom Burbage s'est montré plus optimiste : "Je pense que nous sommes sur la bonne voie pour baisser ls coûts."

C'est un mot qui est beaucoup revenu en fin de discussion alors qu'il n'était pas apparu pendant le début de la présentation.

Ce sont justement les coûts qui ont fait pencher la balance pour les Norvégiens. Un représentant de l'armée norvégienne a annoncé que son parlement avait approuvé l'acquisition de quatre F-35 en vue d'entrainer ses pilotes. Ces avions seront livrés en 2016, mais resteront basés aux Etats-Unis. L'an prochain, l'Etat Major présentera au parlement une proposition visant à acquérir des F-35 pour son armée de l'air pour des livraisons à partir de 2018.

L'officier présent a cependant exprimé des réserves : "Nous espérons qu'il n'y aura plus de mauvaise surprise pour ce programme. Ce qui a influencé la Norvège le plus fut les coûts, pas les performances." Il faut comprendre qu'à un prix plus élevé, les Norvégiens peuvent se réserver le droit de se retirer du programme.

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