Actualité aéronautique

Oshkosh 2015 : Le DH98 Mosquito, “The Wooden Wonder”

Article publié le 22 juillet 2015 par P-E. L. & J. M.

Le De Havilland DH98 Mosquito est un appareil conçu en 1940. Capable de missions de chasse, de bombardement, de reconnaissance, d’éclairage et même de transport de dignitaires, il a été produit à environ 8000 exemplaires. Il était l’un des avions les plus rapides sur le front lors de son introduction. 

Sa particularité est d’être construit principalement en bois (d’où son surnom de Wooden Wonder), l’aluminium se faisant rare (utilisé pour d’autres appareils). En outre l’industrie du bois étant plutôt désœuvrée, la demande étant rare en ces temps de guerre, la production de l’avion n’a pas gêné le développement des autres programmes d’avions de chasse ou de bombardement. Initialement l’Air Ministry de la Royal Air Force était quelque peu réticent à sa fabrication, considérant l’utilisation du bois comme un pas en arrière. De Havilland a donc dû développer l’avion sur fonds propres avant de gagner l’estime de l’état-major. 

Très apprécié des équipages, il pouvait emporter quasiment le même chargement en bombes qu’un B-17 tout en étant plus rapide, plus maniable et capable de faire deux raids dans la journée/nuit (contrairement à un pour la forteresse volante américaine). Il n’en restait pas pour le moins fragile, tablant plus sur sa vitesse pour échapper aux chasseurs ennemis que sur un éventuel blindage. En effet, la cellule en bois ne protégeait pas ou peu les équipements critiques de l’avion.  

Agile et très maniable pour son gabarit, le Mosquito était difficile à piloter à basse vitesse. Sa dérive de faibles dimensions n’ayant pas une autorité suffisante à basse vitesse. Pire, en cas de panne d’un moteur, il était incontrôlable en dessous de 300km/h (l’avion ayant la fâcheuse tendance à passer sur le dos en cas d’utilisation trop violente des gaz) alors que sa vitesse d’atterrissage se situait aux environs de 190km/h !  

Armé d’au moins quatre canons de 20mm, il pouvait selon les versions emporter un chargement conséquent de bombes (1800kg), des appareils photographiques et/ou des caméras. Une version d’attaque maritime (nommée « Tsetse ») était même équipée d’un canon supplémentaire de 57mm très efficace malgré sa faible cadence de tir.

dh98

L’appareil présenté aujourd’hui est un Mosquito FB.26 de photo-reconnaissance trouvé au Canada et restauré en Nouvelle Zélande. Il est basé depuis au Military Aviation Museum de Virginie Beach aux USA. Les recherches documentaires nécessaires à la reconstruction ont duré quinze ans et la restauration de cet appareil a duré huit ans. Alors que 90% des pièces métalliques sont d’origine, il a fallu reconstruire le fuselage à partir de moules en bois recréés en se basant sur les plans d’origine. Fait étonnant, la société américaine produisant le bois nécessaire à la fabrication du fuselage fournissait déjà le bois pour la construction des Mosquito durant la Seconde Guerre Mondiale. Cinq cellules ont ainsi pu être reconstruites, par conséquent au moins trois Mosquito devraient reprendre l’air dans les prochaines années. 

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