McDonnell F-101 Voodoo

  • Constructeur : McDonnell
  • Catégories : Appareils modernes (1955 - 1980), Avions de chasse, Avions de reconnaissance militaire, Bombardiers
  • Pays : États-Unis
  • Année du premier vol : 1954

Description de l'appareil McDonnell F-101 Voodoo

Le McDonnell F-101 Voodoo est un chasseur d'escorte, un avion de reconnaissance et un chasseur d'attaque nucléaire tactique, en service de la fin des années 50 à la fin des années 70 dans les forces aériennes américaines. Ses formes font un peu penser au F-4 Phantom II qui lui succèdera dans certains domaines, notamment son empennage à forte flèche prolongé loin au-delà des tuyères. Il a peu vu le combat, excepté pour ses variantes de reconnaissance au dessus du Viêt-Nam ; il a cependant joué un rôle clef dans la crise des missiles de Cuba en 1962.

Le Voodoo dérive du XF-88, un avion d'escorte de bombardiers à long rayon d'action (rôle du P-51 pendant la seconde guerre), répondant à un appel d'offres de 1946. Le XF-88 fut cependant tué dans l'œuf en 1950, après le début des tests en vol, par l'USAF qui voulait se concentrer sur la production de bombardiers stratégiques tels que le B-36 Peacemaker. Cependant, le Strategic Air Command, qui trouvait les F-84 et F-86 un peu courts sur pattes par rapport à ses bombardiers, relança en 1951 un appel d'offres pour un chasseur "intermédiaire" couvrant le début des années 50, et capable de suivre partout le B-36.

Le F-88 remporta le marché, et pas seulement : il n'est plus un chasseur intérimaire, mais est destiné à être employé à long terme, avec une amélioration progressive de son équipement. Entre-temps, l'USAF change sa désignation en F-101 en prenant en compte les différences importantes entre le concept initial et l'avion effectivement commandé. En 1957, après un ralentissement du programme dû à la fin de Corée, et plusieurs centaines de modifications au projet initial, le F-101A rentre en service dans le Tactical Air Command, en tant donc que chasseur-bombardier nucléaire. Il entre cependant difficilement dans les plans du TAC, étant au départ prévu comme chasseur d'escorte : son poids et sa longue course au décollage ou à l'atterrissage ne le rendent pas vraiment adapté à la doctrine de dispersion des vecteurs de frappe sur des pistes préparées à la hâte.

Les principaux avantages du Voodoo étaient son autonomie, d'environ 1000 miles ou 1610 km sans ravitaillement en vol, et sa vitesse : propulsé par deux réacteurs Pratt & Whitney J57-P-13, il était supersonique en palier et atteignait les Mach 1,52. Il battit ainsi quelques records de vitesse en 1957. Il était ravitaillable en vol, pouvant ainsi parcourir des milliers de km d'une traite pour être rapidement déployé en Europe. Quelques appareils, les RF-101A, étaient dédiés à la reconnaissance avec des caméras en lieu et place des quatre canons et du radar placés dans le nez sur les versions d'attaque. La version A du F-101 disposait d'une enveloppe limitée à 6.33 g au lieu des 7.33 contractuels ; ce défaut sera corrigé dans la version C.

Suite à des problèmes de capacité dans le domaine des intercepteurs causé par les difficultés rencontrées par le Convair F-102 Delta Dagger, un chasseur d'intérim censé remplacer le Northrop F-89 Scorpion en attendant le plus avancé F-106 Delta Dart, l'USAF chercha une alternative. Un appel d'offres fut remporté par le F-101B, en 1955, et conduisit à la production en série de cette version. Equipé d'un système de tir MG-13, il était dépourvu de ses canons mais armé de 4 missiles AIM-4 Falcon, transportés en soute, et présentés deux par deux à l'air libre par un système rotatif. Différence majeure avec les autres versions, c'est un biplace, un opérateur radar appuyant le pilote. Les derniers exemplaires étaient compatibles avec les roquettes air/air nucléaires AIR-2 Genie.

En 1962, la crise des missiles de Cuba éclate après qu'un U-2 de reconnaissance photographie un site de missiles nucléaires SS-4 dans l'ouest de l'île, à la mi Octobre. Après une période tendue, des négociations amènent le retrait des missiles de l'île, ainsi que celui des bombardiers soviétiques Il-28 basés sur place. Les Voodoo, dans ce contexte, conduirent des missions de reconnaissance à basse altitude pour évaluer les progrès des retraits des missiles de l'île.

Le second engagement du Voodoo, encore une fois limité à ses versions de reconnaissance (RF-101A et RF-101C), fut le Viêt-Nam jusqu'en 1970. La vitesse de l'appareil le protégeait assez bien des interceptions des MiG à haute altitude, mais les pertes restèrent sensibles, dues en partie aux caractéristiques de vol pointues de l'appareil, et à l'inexpérience de ses pilotes. Les Voodoo furent progressivement versés dans des unités de l'Air National Guard, remplacés par des Phantom de reconnaissance en opérations.

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