Actualité aéronautique

Volte-face des Anglais en faveur du F-35B

Article publié le 31 mai 2012 par David Barrie

Après s'être rabattus sur le F-35C (version porte-avions), le ministère de la défense est revenu sur son choix initial et prend le F-35B, la version STOL.

Les Britanniques ont finalement choisi de commander des F-35B de Lockheed Martin, après avoir initialement sélectionné le ... F-35B, puis avoir changé d'avis pour prendre des F-35C, pour ensuite laisser la porte ouverte à un constructeur tiers (Dassault avec son Rafale, Eurofighter avec le Typhoon ... mais qui y croyait ?) avant de se replier enfin sur ce fameux F-35B dont la côte baissait à vue d'oeil ces derniers mois.

Le F-35B est la version à décollage et atterrissage courts (Short Take-Off and Landing, dont l'abréviation est STOL). A l'origine, les Britanniques s'étaient engagés dans cette voie afin de remplacer leurs Harrier vieillissants qu'ils devaient garder jusqu'en 2018. Cependant, la retraite anticipée de ces appareils a contraint les Anglais à changer leur stratégie. Ceux-ci se retrouvent donc sans porte-avions opérationnel à l'heure actuelle.

Les premiers F-35C, la version catapultée pour porte-avions, n'auraient finalement été opérationnels qu'à partir de 2023 pour les Britanniques. Avec le choix du F-38B, les avions pourront être déployés sur le nouveau porte-avions, le HMS Queen Elizabeth, à partir de 2018. Les Britanniques ne veulent pas se retrouver sans force de frappe pendant un laps de temps aussi long. En effet, la version -C n'aurait pas pu décoller du porte-avions actuel, celui-ci étant adapté aux appareils à décollage et atterrissage courts.

Il ne faut pas non plus négliger le problème du coût. Comme toutes les autres forces armées du monde (ou presque), le temps est aux économies. Selon le ministère britannique de la défense, le coût d'acquisition et d'installation des catapultes et autres systèmes d'accroche au porte-avions aurait doublé, passant de un milliard de Livres Sterling à deux milliards.

f-35b

Cependant, ce revirement pose de nombreuses questions. La version pour porte-avions, le F-35C, offrait un rayon d'action bien meilleur (2500km contre 1700km pour le F-35B). le ministère justifie son choix en, faisant remarquer que des ravitailleurs flambant neufs (des A330 MRTT) seront disponibles si besoin était.

Le dernier point concerne l'interopérabilité que la France et le Royaume-Uni avaient mis en avant et justifiait un porte-avions avec catapulte. Cela permettait à l'un et à l'autre de pouvoir compter sur un navire au cas où un de leurs vaisseaux avait un quelconque problème ou se trouvait en rade pour maintenance. Le concept a fait long feu et les Français ne devront compter que sur leur porte-avions Charles-de-Gaulle. Les Anglais, eux, pourront déployer au moins un porte-avions pour leurs F-35B. Le traité de Londres signé par Nicolas Sarkozy et David Cameron en 2010 perd là un de ses points importants en matière de coopération franco-britannique.

Enfin, bien que prolixe sur les raisons du choix, le ministre britannique de la défense, Philip Hammond, n'a pas précisé combien de F-35B le Royaume-Uni comptait acheter à Lockheed-Martin. Initialement, les Anglais auraient dû en prendre près de cent quarante.

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